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Agir vraiment contre la crise

  

A Brest, il est..

21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 18:30
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J'ai eu la chance de lire "l'or de France" avant sa mise en vente dans toutes les bonnes librairies jeudi prochain 24 juin. Le résultat est à la hauteur de ce qu'on pouvait attendre : un trésor, embaqué sur un bateau à Brest en juin 40,  convoité par  les Allemands, les Américains, les Anglais et le milieu. Ce tome 1 donne juste envie de lire rapidement le tome 2.

 

Voici l'interview de Denis lefebvre, scénariste de cette bd, qui paraitra vendredi dans Cap Finistère.

 

 

 

L’or de France 

 

En publiant « l’or de France » aux éditions du Lombard, Denis Lefebvre (le secrétaire général de l’OURS) revient sur un événement peu connu de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale qui s’est déroulé en partie dans le port de Brest.

 

Cap Finistère : Comment as-tu découvert cette histoire ?

Denis Lefebvre : C’est aux Antilles, d’où est originaire mon épouse, que j’ai entendu parler, pour la première fois, de l'or de la Banque de France dont une partie y a été entreposée durant la guerre. En tant qu'historien, j'ai voulu en savoir plus. J'ai rassemblé assez d'archives pour écrire un livre, mais pendant 15 ans il est resté à l'état de projet. Et, par le hasard des rencontres, j’ai repris ce projet avec Jean-Pierre Pécau, que nous avons soumis aux Editions du Lombard. Les dessins ont été réalisés par Tibéry.

Cap Finistère : Quelle est la trame de cette histoire ?

Denis Lefebvre : Nous nous appuyons sur des éléments historiques. Au début des années 30, la Banque de France, en liaison avec le gouvernement, a établi un plan d'évacuation de son or en cas de guerre avec l'Allemagne. Il fallait à tout prix éviter que l'ennemi puisse s'emparer de ce trésor : la France était en effet la première puissance monétaire au monde, avec 2800 tonnes d’or dans ses réserves ! Lentement au début, puis plus rapidement à partir de 1938 et des accords de Munich, l'or qui se trouvait dans les succursales du pays a été évacué vers l'ouest, et envoyé principalement aux Etats-Unis. Cette stratégie a été payante : quand les Allemands ont occupé une bonne partie du pays en juin 1940, ils n’ont trouvé aucun gramme d’or dans les coffres. A la veille de la capitulation, cependant, un peu plus de 250 tonnes restaient toujours en Bretagne. C’est le sort de cet or que nous racontons dans cette bande dessinée.

Cap Finistère : Pourquoi a-t-il été embarqué à Brest ?

Denis Lefebvre : C'était la tête de pont du réduit breton. Mais l'armée française s'est effondrée. A la veille de l’entrée des Allemands dans Brest, un navire a quitté la rade avec cet or dans ses cales. Il s’agissait alors de le déposer aux Etats-Unis, mais il a été finalement envoyé en Martinique, où il est resté jusqu’en 1946.

Cap Finistère : Pourquoi avoir traité ce sujet en bande dessinée ?

Denis Lefebvre : Pour changer, découvrir une autre forme d’écriture de l’histoire, m'adresser à un autre public. Tout en gardant une trame historique, il s'agit d'une histoire romancée. Cette manne attire bien sûr de nombreuses convoitises et nous avons imaginé toute une série d'aventures. Je publie à la rentrée un récit historique de cette histoire, mais la BD a permis de laisser vagabonder l’esprit !

 

 

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