| Le 5 octobre la justice décidera enfin s’il faut ou non annuler la condamnation de Guillaume Seznec. Le 4 novembre 1924, ce négociant morlaisien fut condamné aux travaux forcés à perpétuité pour le meurtre de Pierre Quémeneur, conseiller général du canton de Sizun dans le Finistère. Mais le corps de l’élu ne fut jamais retrouvé. Toute cette affaire se déroule avec pour toile de fond un trafic de voitures américaines débarquées à Brest lorsque les troupes du général Pershing vinrent se battre en Europe. Il est vrai qu’un conseiller général conservateur faisant passer des véhicules à la Russie bolchevik, ça faisait désordre. Surtout dans le Léon où, jusqu'à un passé proche, l'évocation des chars soviétiques servait de programme aux candidats de droite. Jusqu’à sa mort en février 1954, Guillaume Seznec clama son innocence. Il passa près de 20 années au bagne en Guyane et fut gracié en 1947 par le général De Gaulle. Son petit fils, Denis-Le Her Seznec se bat depuis 1989 pour le réexamen du dossier. En 1997, il apporta des éléments nouveaux, non pris en compte par les enquêteurs à l’époque. En 2001, Marylise Lebranchu, fit réouvrir le dossier. C’est donc jeudi prochain que l’affaire Seznec se terminera définitivement…ou rebondira |
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